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KOEURELE

STREET ARTIST

Koeurélé (Steve Pitocco)

 

La peinture est pour Steve Pitocco un langage personnel qui se passe de mots, et lui permet de rentrer en connexion avec les autres. Sensibilisé à l’expression artistique par son père, artiste polyvalent qui fut entre autre assistant de Salvator Dali pour son livre éponyme; c’est à l’âge de quinze ans qu’il découvre l’art urbain et pose pour la première fois dans la rue son fameux Koeurélé ; un dessin de cœur symbole de passion et liberté.

Ses premiers graffitis à Cachan, en banlieue parisienne, le poussent à s’ouvrir aux cultures urbaines, à voyager, et le confortent dans l’idée que l’art aura une place majeure dans sa vie d’adulte.
Animé par l’envie de vivre de sa passion, il entre à l’école de design industriel « Strate ». Diplômé, il est repéré par la marque de luxe Alfred Dunhill, puis par Reebok pour qui il dessine des « lignes textiles urbaines » et s’occupe des graphismes de la marque pour la zone EMEA. Il collabore par la suite avec d’autres grands noms de l’industrie de la mode comme G-shock, Lacoste, Casio, ou encore Swarovski.

Dans sa quête de l’expérimentation, Steve Pitocco monte l’agence Opful, pui Packnowledge, et mêle ses traits et son chemin à ceux d’artistes incontournables comme Takashi Murakami, Grand corps malade, Alicia Keys et Kery James.
Le graffiti est l’expérience extraordinaire de voir les toiles sortir des galeries, mais plus le temps passe et plus l’œuvre de Steve Pitocco devient mûre et personnelle. L’artiste décide qu’il est temps de passer de la rue à l’atelier, et par la même occasion d’enrichir sa démarche par de nouveaux médiums et procédés.

Toujours inspiré par la culture urbaine mais poussé par un désir de se réinventer, il décide de s’éloigner des bombes d’aérosol et d’affiner sa technique personnelle ; et de poser sur les toiles un trait reconnaissable. Le sien. Il se place alors en rupture d’avec son travail « d’avant », et se détache d’une peinture qu’il juge trop pleine et bruyante pour se recentrer sur l’essentiel. Le noir et blanc, l’esthétique de l’esquisse, et son vocabulaire propre qu’il précise depuis des années : “Filing”.
Cette technique du “Filing” est le fruit d’années d’expérimentation libre, de l’énergie d’un artiste qui refuse de rester figé. Steve Pitocco exécute cette danse calligraphiée en engageant corps et esprit. « Je lève mon pinceau comme pour prendre du recul, ne pas imposer mon trait au support. En déposant mon flux de peinture, j’implique tout mon corps pour trouver la voie de l’échange, je l’oriente, elle me guide ; un dialogue s’instaure ».

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